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Melancholia
samedi 14 février 2009, par
Le bleu du colonel Chabert
Le bleu qui bérézine
Le bleu qui vole les vies ; femme de mort, femme qui tue, soldats et rêves errants de la Volga.
Le bleu dépression ;
Le bleu du poissson la bouche en trompette ; cherche la dernière note, cherche Chet –
Il n’y a plus de ville
Il n’y a plus de route.
Il peint un lac, un étang de l’immobile que le cœur anime.
Encore le haut encore le bas : maintien cosmologique.
La tristesse s’adosse à un ici et là, à la silhouette d’un pylone.
On est sorti de la voiture ;
On a quitté la voie ;
Rapide
Est le cœur d’un homme, 10 000 ans qu’il réfléchit à çà.
Dehors dans les trains bien assis, une file d’hommes cravatés ausculte les écrans bleu léger
Dedans dans les canapés défaits, une file d’hommes torse nue jaugent sa vie sur les écrans
bleu gris
Loin la camionnette
Oubliée l’amour
Juste l’âme ouverte
Morsure du cadre
Ce bleu ne nuit –
Juillet 2005 - Alain Pusel